1. |
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Chant 1 – L’heure est mûre
L’heure est mûre
L’aurore se rallume
Ses lueurs remuent les murs
La rue murmure une rumeur
L’heure est mûre
L’ordre est drôle
Les hommes modèles dorment
Dehors les rats hument l’ordure
Rodent au-delà de l’arôme de la merde
Mordent les dorures des rebus
Une lourde brume
Enrobe les arbres
L’heure est mûre
L’ordre est drôle
L’Eldorado brûle
Le dollar s’érode
L’euro s’endolori
La flambée des prix enfle la déprime
Les crédits créent des dettes directes
Le libéralisme est misérable
Le libéralisme c’est des barils de larmes
Le libre échange est une branche gelée
La croissance est l’essence de la croix
La concurrence ça rend con
Et ça rançonne
Le marketing nique ta mère
L’Empire empire
L’Etat totalitaire altère la réalité
Les démocraties occidentales s’oxydent discrètement dans la médiocrité
Je répète:
Les démocraties occidentales s'oxydent discrètement dans la médiacratie
L’eau propre absorbe l’opprobre et la rage se propage
Un ivrogne renfrogné cogne une charogne, besogne, la rogne, grogne.
L’heure est mûre
L’ordre est drôle
Le coq chante dans l’enclos
Les cloches s’entre- choquent
Tes yeux arrachent l’écharde des charmes et des cauchemars
Tes rêves s’éparpillent
Tu te sépares du sommeil
L’heure est mûre
L’ordre est drôle
Des hordes de robots
Se dressent et se lèvent
Vont vers les interrupteurs
Heurtent l’imprévu
Vitupèrent
Perdent leur sang froid
Foirent
Filent aux toilettes
Sifflent sous les toits
Chient comme les chiens
Lèchent les cuillers
Mâchent, dévorent ou grignotent
Boivent
Avalent des bols de
Thé, choco, cacao, café, céréales
Et puis filent sous la douche
Se sèchent les cheveux
Valsent dans leurs habits
Brillent devant la glace
Se lavent les dents
Bavent devant
De beaux lavabos blancs
Passent leur collier
Lassent leurs souliers
Sous l’œil complice de l’heure
Chaussent leurs
Mocassins, escarpins, basquets, bottes
Claquent des pieds
Captent les clés
Décalquent la porte
Partent de leur l’appart…
Dérapent …
Attraper le départ
Pour la parade et
« A l’attaque ! »
Perdent leur tête dans le sac
Se cassent
S’éclatent
Et c’est là qu’t’en es dans ta quête
C’est la fête ! c’est la fête ! c’est la fête !
Fatalité ?
Des valets, des lavettes dévalent les escaliers
D’autres descendent en ascenseurs
Dansent en se serrant
- C’est plus rassurant -
Les écoliers cavalent
Vaquent à leur colle
Caracolent
« Hauts les cœurs ! Hauts les cœurs ! »
Jusqu’ à un autre interrupteur
A côté d’une autre porte
L’alarme des merles hurle en aparté:
« Hey ! carpette ! Tu t’apprêtes à la précarité !
Cries pas ! Pâquerette !
Parles …
Tu pars pour ta quête ?
Qui a créé ta peur ? »
Les loups appellent les poules :
« A Rome, la morale a l’arme là haut
A Rome, la morale mord aux larmes
A Rome, la morale a mal aux hommes
A Rome, la morale a l’arôme de la mort »
La seule solution c’est l’art
La seule solution c’est la révélation
La seule solution c’est l’évolution des rôles
La seule solution c’est l’élévation du prolo
La seule solution c’est l’ovulation des robots
La seule solution c’est rêver aux lucioles
La seule solution c’est la Révolution
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2. |
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Chant 2 - Cherchez l'erreur
Dehors,
Asphalte, macadam, bitume
Appliques bleues, becs
Capsules câblées
Bulles cubiques bâclées et opaques équipées de béquilles
Escales de bus à messages lucratifs.
Le mobilier urbain
Bariolé de luminaires à blêmir
Buriné d’armoires électriques à bleuir l’oubli
Aux urinoirs ruinés dans le bourbier de rien au milieu des bobines
Aux miroirs imbibés de publicités
La publicité c’est l’alibi de la …
C’est aussi la clé de la culpabilité qui cible les lubies de la cité.
La cité est plus belle sans la publicité.
« Des millions à gagner !
Des millions à gratter »
Des millions ? t’es mignon !
T’es mignon des millions !
T’es mignon ! t’es mignon !
T’es mignon ! t’es mignon !
Tes mignons ! T'es mignon !
Mais… tes millions…
On en veux pas !... On en peux plus
Et pourtant…
Vaste cohorte costards cravates
Vestes à carreaux… c’est trop la classe !
Troquez vos as ! rasez vos castes !
A vos carrosses ! sauvez vos cartes !
Vaquez au trot accros aux astres
Travelos costauds, avocats rosses
Toquards, rats d’cave – « ça va coco ?»
Casques castors et sac croco
Vos corps se vautrent, vos stars s’éclatent
Toc toc hors taxe, ça va craquer
Vas te carotte croque- savate !
Vas te carotte costard cravate !
Vas te crotte rateau à claque caca Rocco !
La bouillie du brouillard barbouille la carcasse de plomb d’un colosse public ;
Il saute comme un toast sur son socle statique
Il pleut de la mélasse au milieu de la place
Les coins des rues fourrent leur groin au carrefour
C’est l’avanie au niveau du caniveau
Des larves roulent jusqu’au bout du boulevard.
Des hordes de robots cherchent une place où se garer. C'est gratuit sur les parkings des entreprises, payant sur les parkings publics. Cherchez l’erreur dans les horodateurs.
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3. |
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Chant 3 - Le nez dans le guidon
Sas
Badge
Caméras
Tourniquets
Accès limité
Contrôle à l’entrée
Périmètre sécurisé
Identité ?
O.k.
Ascenseur… ça sent la sueur
Alors escalier… y’a qu’à y aller…
Sors là et…
Les marches… deux par deux…
Les charmes de la peur…
Les marches… deux par deux
Les charmes de la peur
- Driiiiiing -
Arrivée au bureau
L’entrée en fanfare
Les enfants en enfer ;
Salutations collégiales
Et tu voudrais leur dire :
« Mascarade camarades !
Drakkar à rames - bras cassés !
Baraka que dalle ! sac de crabes !
Caca de merde et carcasses à massacre !
Sarcasme ! Drame !
Braquemart de marbre
Karma dada
Art barbare et
Abracadabra !
Drrriiiiiiiiiiiiiiing ! (Seconde sonnerie)
Mais non, tu peux pas… Jean Edouard est déjà arrivé.
Des hordes de robots ôtent leur manteau
Tordent leur chaise
Se laissent choir
Retroussent leurs manches
Vident leur sac
“T’as vu hier soir à la télé… la maîtresse en maillot d'bain »
Et ils... sortent leurs affaires
Attrapent leur trousse, tirent la fermeture éclair
Ouvrent leurs cahiers à grands carreaux et marge rouge
Prennent leur stylo, le décapuchonnent
La maîtresse a dit : « Bonjour les enfants »
Et ils recopient fébrilement la date du jour projetée au tableau
Ils la soulignent d'une autre couleur
Pendant que les grands allument leurs…
Ordinateurs.
Des hordes de robots démarrent, merdent hard
Rament ! Rament ! Rament ! Rament ! Rament ! Rament !
Sous l’œil de leur caméra intégrée
Code d’accès ?
Allez… c’est d’accord !
Tapez "entrée"
Elan, trépas
Partez en hâte
Attrapez le pas
Rattrapez le temps
Tentez l’après…
- La tempe perle déjà-
Parlez hantés
Télépathez :
« Trempez les pattes »
Tapez entrer
Et errez…
A plat ventre
Le système d'exploitation est comme son nom l'indique
Sur le fond d’écran
La photo de la petite
Un coucher de soleil
Une jolie pépée dans un maillot de bain d’abeille
Des meutes d'androïdes plugent leur clef u.s.b.
Leur carte mémoire externe - Nouveau matériel détecté
Et ils ouvrent leurs fichiers
Et ils fourchent leur hier
Internet illimité
Réalité terminée
Etreinte éternelle
Lien…
Etirement
Termites intimes
Lierre rétinien
Télé entretien
Tes en-têtes riment
…
Tes lettres me tiennent
Tes titres me trainent
Tes items m’éreintent
L’ennemi m’étrille
L’inertie m’étreint
L’inertie m’éteint
Merci… c’est certain
Ici train- train
Double clic
A clic ou double
Boule qui roule
Et qui déboule ?
La page d’accueil
L’œil la décuple
Déplie le jeu
Cueille l’au-delà…
La cage placide plaque le ciel,
La glace piège, le Dieu claque, l'égide acide jappe:
« J’y pige que’d… j’comprends aps, j’prends c’qu’on a, j’apprends qu’on a pas d’cran et pas d’compas ? Le cap à pic, digue, plage, cadeau, algue »
Des hordes de robots saisissent leur identifiant
Enfilent leur avatar
Se travestissent
Tissent leur travers
Hissent leur fantaisie jusque dans
La boîte de réception
La boîte des déceptions
Le squat des souscriptions, des descriptions, des prescriptions.
Et là, toi t’es moite
Des hordes de robots tapent leur mot de passe... passent…
Quand tout à coup : « Vous avez beaucoup trop de nouveaux messages »
Ouvrez les mails
Mouillez les lèvres
Cochez les cases
Cachez les choses
Chasser les causes
Osez cash supprimer les spams
Passez ! Passez ! Passez ! Passez ! Passez !
C’est pas… c’est pas… c’est pas… c’est pas
C’est pas la peine !
Suivant, suivant, suivant, suivant, suivant, suivant, suivant
Lisez entre les lignes
Visez entre les signes
Balisez en diagonale
Dialoguez en silence
Pondez des réponses
Espérez des ponts
Pondérez vos pensées
Synthétisez
Hésitez…
Tétez l’intensité
Et… tentez d’esthétiser l’instant … à l’instinct…
« Vous z’y êtes ? »
Analysez !
Banalisez !
Canalisez !
Lisez Nana !
Commentez !… Mettez en cote !…
Mentez comme… expliquez comment!… Piquez le style !
Joignez les pièces !… Soignez les pièges !
Sélectionnez !... Collectionnez !
Faites gaffe à agrafer les frais ! Greffez les fatras !… Grattez les affres !…Ferez les targets !… taguez !
Transférez !… Restez francs !... Tressez l’enfer !…
Fermez-la en stressant… C’est sans… c’est sans… cessez !
Confirmez votre envoi
Conformez vos envies
Confiez votre vie à…
Formez les convois aux confins des temps
Et voyez le confort…
Driiiiiiiiiing!
L’automne se fêle
Driiiiiiiiiiing !
« C’est noté Follette… »
Driiiiiiiiiing !
Créez des docs chauds chauds chauds chauds
Des doses de choc
Mais y’a bientôt plus personne au bout du fil
Perdu au fond du…
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing
Des hordes de robots se précipitent sous les préaux
Courent dans la cour
En riant, en criant, embrayent en braillant, en priant, en grillant, en vrillant
C’est l’heure de la récréation
L’art est création
La re création
La récréation
L’art est création
La récréation
Post- it « Rappeler untel »
Retrouver un numéro... O.k.
Silence un instant
Silence dans les rangs entre deux tonalités d'attente
Bientôt Les quatre saisons de Vivaldi
Livraison de claques en boucle
L’onde est pure sur le répondeur
Le son s’est perdu… les pleurs ont duré… les raideurs ont du plomb… alors
« Votre correspondant
Etant actuellement en ligne
Veuillez laisser un message
Après le bip sonore »
Essaimez un « hélas!…»,
Honorez l’esprit et semez un « mince ! »
Priez la personne et appréciez le bonheur :
Parlez
Tricotez
Brodez
Débordez et…raccrochez…
Raccrochez les wagons
On va bien rigoler
L’alarme… la larme à l’œil
Il est déjà onze heures – et t’as pas eu l’temps d’aller pisser !
Rendez-vous, réunion
Mobilisation générale
Les chiens de garde aboient :
« Toujours plus vite !
Toujours plus fort !
Toujours plus light !
Toujours plus sport !
Toujours plus high !
Toujours plus score ! »
Bilan des compétences « T'as rusé les résultats? »
Fixation des objectifs par… les managers
La rage mène les managers
Les managers aiment l’armée
Certains managers gèrent la manne à l’arme légère
Ils malmènent les gens
Des anges meurent, les âmes germent.
J’en ai marre, j’ai les nerfs
Leur manège me les mange…
Et les ménagères rangent,
Les ménagères gèrent
Les ménagères mangent
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4. |
Chant 4 - Pause déj
02:23
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Chant 4 - Pause déj
Break, brunch
Snack- bar et barbaque naze
Pizzas, paninis, sandwichs, fast- food
A la cantine
Des hordes de robots font la queue
- Comme tout l’monde -
Moment mouton…
Le temps défile dans la file d’attente
Alors les robots connectés envoient un sms
Passent un coup de fil pour faire passer le temps qui file
Un « je t'aime », « je pense à toi moi aussi », « Dac o dac… à ce soir… j’ai pris du pain… bec au bec mon chéri… »
Bref, des hordes de robots attendent leur tour
Plateau repas
Couverts en vrac
Verres incassables
Serviettes en papier
Ils lèchent au trot l’entrée
Au choix
Trois anchois chauds et des tranches de doigts chauds
Ou alors ration de céleris
Là haut le ciel aigris est gris
Et « Les carottes sont crues ! »
Le plat du jour
Pâté de loup au plâtre dur à la rage de poule
Ou alors… purée de lard au jus de rat et poulpe de la plage de Lourdes
Toujours avec des frites
Quel gouglou pour accompagner le miam miam?
Une boisson? Un soda?
Eau minérale ou eau gazeuse?
Allez… pichet de piquette !
Et puis un fruit
Pas trop cuit
Un dessert
Un mystère
Avec cerise sur le gâteau
Un tête à tête entre pines - co
Au bord d’un kawa
Où deux cœurs aux abois
Deux fleurs en émoi
Deux sœurs qui se noient
Deux fleurs aux abois
Deux sœurs en émoi
Deux coeurs et l’da’wa
To tell the truth I’ve got the blues
Deep in my soul it burns
Thunder and doubts in
Indigo mood
Don’t let me be misunderstood
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5. |
Chant 5 - Doxa
06:34
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Chant 5 - Doxa
Le libéralisme
C’est le réalisme blême
Il brime les masses
Les séries “b” bercent les âmes
Mille cerbères râlent
« Merci à la barbarie »
L’offre et la demande
La mode m’effraie
L’ordre des affaires frôle dans mes dédales le faux et l'amende
Le modèle frôle dans des formes drôles la norme fardeau.
Les enfants adorent les hommes forts
L'offre et la demande c'est l'effort dans les maux
Et des défauts marrants… dans le formol
La productivité
La productivité a réduit l’activité de vos pères mais pas la créativité
Elle a été élu produit de la vacuité
Elle cultive les paradis perdus
Elle est le prélude de la cupidité qui perdure
Elle est la parodie du lucre
Elle a fait évoluer la qualité des produits
V’la là honte et la pitié !
La compétitivité
Elle a compacté la vitalité
Elle s’accompli vite vite vite
C’est les plats qu’on avale
L’appétit de l’élite
Et ce pacte de cons qui vont claquer
Les abeilles
Les abeilles hébétées
Les abeilles ébahies
Les abeilles éblouies
Les abeilles éberluées
Les abeilles ébranlées
Les abeilles ébaubies
Les abeilles échaudées
Les abeilles égarées
Les abeilles estourbies
Les abeilles étourdies
Les abeilles écrasées
Les belles abeilles brillent dans le soleil
La croissance à tous prix
La croissance a tout pris
La croissance t'a tout pris
La croissance t'a pourri
« Ce qui est absurde ça n'est pas le concept de rentabilité en lui même. Ce qui est absurde c'est d'avoir fait de la rentabilité à court terme la norme. Et que cette norme ce soit étendue à tous les autres domaines de nos activités ».
L’idéal standard
C'est-à-dire leur deal sidérant de laideur ardente
L’idéal standard irradie leurs leaders
Leur dada délire
Les désirs des traders décident des listes en hardes
Il est tard dans l’Etat et dans les citadelles :
Les salariés attendent, râlent en dedans.
Dédale, salade : « Hardis ! Hardis ! »
Des styles arides distillent à distance… la Laideur
Des hordes de robots fabriquent l’offre du fric
Troquent et truquent les chiffres
Truffent les affres de faux tracas
Trafiquent les équilibres
Traquent à l’affut les briques
Bricolent
- Les factures sont des fleurs de cactus -
Fracturez les coffres !
Faites fructifier les trucs affreux !
Faites craquer les fœtus !
«Hey ! Tu fais quoi là ? »
Débitez les dettes !
Créditez ! Créez l’idée ! Editez !
Equilibrez ! Dictez des briques ! Briquez les délits!
Amortissez ! Rôtissez les âmes
Le capital risque
Il est patraque, il caresse le cristal, il s’épate de la crise
Le capital risque pratique la crasse
Il pique ta carapace, crispe tes actes
Passe à la critique, tacle les parasites
S'attaque à la patrie et capte la satyre
Sa spirale écarlate… écarte l'esprit… appelle le christ
Et patatra… il se carapate
« Sapristi ! c'est par ici la tristesse à la carte ? »
Le capital risque
Ca se crie « caca à la pisse » et « casse pipe »
La flexibilité
C’est l’habileté à fixer les cibles
A accabler
A black lister
A casser les faibles
Et à exiler les beefsteaks !
Fixez les faxs
Asphyxiez
Photocopiez
Copiez les fautes
« Faut plier les côtes sur les côtés»
Numérotez
Tamponnez
Peinez au temps
A la chaîne
Dictez
Les chiffres du chômage
La magie des formules sur les fiches a le charme diffus de la mort
La friche des hommes déchus fume
Des milliers d’hommes frêles fauchent les affres chauds du marché
La férule rigide des forts et des chefs a c’est trop la frime !
Elle leur arrache des efforts
Les formes déchirées à la marge murmurent des charades à de riches fraudeurs
Les mules chargées de fruits moches, de larmes et de jus de fromages marchent
A la dure
Les images fluides, les mirages et des chimères dirigent
« Ca c’est dommage ! Mais c’est la mode! »
Les jolies abeilles
Les belles abeilles brillent au soleil
L’œil bleu, les ailes
Les billes, le ciel
Les abeilles
Les belles abeilles brillent au soleil
Rayent le ciel
Scintillent sous les treilles
Elles titillent les oreilles
Pétillent dans ton sommeil
L’abeille voit le miel pas la fleur
L’abeille voit le miel pas la fleur
La veille bois le miel pas la fleur
La vieille noie le
Des hordes de robots
Tissent des réseaux
Rangent leur bureau
Ferment leur session
S’envoient une pression
Nettoient l’établi
Boivent un verre de Chablis
Cadenassent leur casier
Ou le nez dans leur cahier
Voulant oublier l’zéro
Pécho pour bavardage
Sur le blanc des nuages,
Ils arrachant des pages
Collent des images
Cornent des ouvrages
Cochent des petites cases
Causent aux coquillages
Codent des messages
Coffrent des personnages
Comme des sauvages.
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6. |
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Chant 6 - Le centre commercial
Des hordes de robots se précipitent vers la sortie, vers leur famille ou leurs amis. Pour aujourd'hui, le turbin c'est fini.
Attention à la marche
Respectez votre droite
Traversez dans les clous
Il est interdit de marcher sur la pelouse
Et… veuillez emprunter
La sortie de secours
Le centre commercial
Bagnole, parking, caution du caddie suivre la ligne, ignorer la douane volante des gros blacks baraqués aux talki- walkie, franchir les barrières grandes ouvertes. S’engouffrer dans les rayons, coup d’œil sur les promotions :
Montagnes de lots de pates, sodas, un stand des produits du terroir, charcuterie corse.
Objectif : barbaque à l’opposé du circuit
Les bonnes affaires bernent tes efforts.
Et si je m’offrais « la saveur à petit prix » estampillée viande française au quotidien ?
Stocks de steaks
Rampe de hampe
Planche de flanche
Palettes de bavette
Choix de noix en escalope
Tas de chipolatas, plateau de patates à la pistache, chapiteau de pâtes
A poêler, à griller, à rôtir, à bouillir, à braiser, à bouser, à braillir, à poêiller, à grittir
Festival du veau !
Côtes… avec os… costauds
Filet de gilet, épaule de troll, collier d’écolier,
Jambon de tendrons, gangue de langue
Foie cœur rognons
Joie pleur grognon
Soie fleur pognon
Poire beurre trognon
Moules décoquillées de mille couilles
Queues de crevettes, cœur de vedette, crêtes vertes de, creux de…
Lot de quatre plus un gratuit à 5% d’économie
à 10% d’éco vomi
à 20 % d’éco momie
à 50% d’éco domie
à 100 % d’éco somnie
La foire du vin
Avec remise immédiate en caisse de 1,5 euros pour l’achat de deux bouteilles… ou de deux broutilles… c’est au choix
Faites plaisir à vos envies : aspirateur, micro ondes, four, lave linge, bave linge, sèche linge, lèche singe
Offre exceptionnelle de la force promotionnelle.
Perfection de l’excès de perception des réflexes du consommateur.
Et puis enfin… - de toute façon vous n’y échapperez pas – Vous passerez à la caisse
- Vous avez la carte de fidélité ?
- Votre ticket… s’il vous plait
Roulez chariots roulez ! Lourds et chargés à ras
Ouvrez le coffre, fourrez à la volés, chargez la bagnole…
Et roulez jusqu’à une la pompe… à fric
Le plein d'essence
Insérez votre carte
Validez votre code à l’abri des regards indiscrets
Et maintenant retour au bercail
Respectez la vitesse
Attention aux radars
Se garer… décharger… et ranger
Des hordes de robots saluent leur progéniture, rubriquent leurs emplettes
Rudoient leurs marmots en marmonnant
Ou en ânonnant des reproches sur le fait
Qu’ils sont encore branchés sur leur console de jeux plutôt que sur leurs calculettes
Et ils ruinent leur crédibilité en allumant leur téléviseur
Libérez vos envies
A tout petit prix
Profitez des prix bas
Mais ça ne se voit pas
Appelez maintenant
Notre site internet
Jouez gratuitement
Votez pour ma lingette
Pendant votre sommeil
Retour d’un ciel de traine
Mais au lever du soleil
Les abeilles sont reines
Les abeilles souveraines
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7. |
Chant 7 - La corruption
04:09
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Chant 7 - La corruption
20 heures… la soupe est servie !
Merci d’être avec nous
La corruption
Les rapaces scrutent les carapaces et sucent les carcasses.
Le capital, les parts, les actions, les cautions, les apports, les participations occultes, les rations opaques, les portions accrues, les accords pas sûrs, les relations pas cap, les pions pas si clairs
Les crapules pullulent, les cons s'occupent
Leurs propres pulsions les propulsent.
Les paroles lisses, les créations de la paresse, les solutions expresses, les successions corporatistes, la cooptation, la sélection par la ruse, les espions, les rogues, les occupations, les captations, les punitions du caporal, les clairons qui puent, les clopes de la police et ses circonscriptions, les salissures sur la plaque, les plastrons, les cassures sur les ponts et la pollution.
La presse, les lectures, l'expression, les parutions exclues, les pressions, la rue, les partitions cruelles et puisque les crispations: la nation, la nature et la nutrition.
Les chorales nuptiales, les putes, l'option lucre, les prestations ocres, les passions, les corps, les éruptions chroniques, les pulpes coriaces, les crocs, les pulsations, les krachs
L'irresponsabilité
L'air est irrespirable
Les trombes persistent
Les ponts se précipitent
Les précipices tombent
Les palabres s'étirent à l'abri des bombes
La paperasse cible les pires réponses possibles
Laisser passer les ombres
C'est ça l'irresponsabilité !
Les passions se libèrent
Les biberons s’espacent
Et… par ici les bonbons
Les parasites résistent
La tristesse
Est elle vraiment
Réparable ?
Les stéréotypes
Les poteaux s’étirent
Les autos périssent
Les pistolets errent
Les policiers tirent
L’autorité s’perd
L’hostilité presse
Les cités prospèrent
Les procès persistent
Les épiciers stressent
Le prêtre a ses rites
Les portes se tirent
« Hier c’était top !»
« Etre ici c’est trop sport !
C’est trop l’hystérie !»
Résistez aux pitres
Pistez les héros
Triez les posters
Restaurez les prières
Reportez les psy
Listez les pilotes
Opérez les sites
Tissez les réseaux
Osez citer l’autre
Sortez les pipos
Protestez les prix
Ripostez aux pièces
Espérez zéro
Et si vraiment trop c’est trop !
Stoppez les périls
Et sirotez le porto !
Tripotez les restes
Triturez les peaux
Pétrissez les os
Rôtissez les porcs
Epicez les tristes
Respirez au trot
Allez pissez au tripot…
Restez solitaires…
Les faits divers
Les hivers défilent ; le vide est frais, l’air défait les villes, le frêle verdit.
Les hivers déferlent ivres
Les faits divers effrayent les vieilles
Les faits d’hiver font dériver les fêlés vers les rêveries des elfes
Les fééries des livres délivrent des fers
Les hivers défilent
Les féeries des livres délivrent des fers
Des faits divers
Dans la prison qui pue la bique
Y’a le pire des bandits que la terre ait connue
Y’a le pire des brigands qui nous a mis cul nu
Y’a ses amis du clan qui palabrent de la dette
De perte d’équilibre et de plomb dans la tête
Du Président de la république
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8. |
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Chant 8 - Le contrat social
Les cancres contrôlent les cartons et les cintres à l’entrée
Les cancres toisent et installent les clients à côté
Le cristal intact orne la salle de récréation
- Alcool à l’œil –
Les troncs se la racontent
Les relations collent
Les carnets tactiles se concertent
Le tsar tricote, relance les cartes, raille le cancrelat
Les cartels cisèlent les articles
La coalition sénatoriale tatillonne les alinéas contre des liasses
L'arsenal incolore concilie les alliances, trace les listes, taille les tracts
Les canotiers se coltinent le larcin
Les colonels escortent et canalisent les craintes ancestrales
Les clairons racolent et enrôlent les linottes
Les clones attisent le tétanos
Le taulier rince les sctic aroles
Le carillon tinte…
tic tac… tic tac
L’actrice a le trac
Et ses colliers en toc quatre carats éclatent
La clarté contraste
Eclosion d’ancolie
Le salon se concentre
Les sales cons s'en contentent
Applaudissements à son entrée
Le cercle consacre l’artiste
Collectionne les notes câlines
La toison clito astral se lance
Création orale
Sonatine à oracle tonalité tracas
Arcane trône
Corolle satinée
Nectar citron tartine
Nectar citron tartine
Nectar citron tartine
Nectar
La licorne à talons oscille
Les contres alto se contorsionnent
Le concert s’écorne
La cantate s’éraille
Le cartoon ralenti
Le scenario craque
Le récital s’écrase
Les cloisons éclatent
Alerte tilt
On s'écrit « Allons! Action! Allons actions assis allons action assis»
Quand il flotte dans l’air
Des fils d’or, des éclairs
Des étoiles filantes
Aux reflets clignotants
Des folies érotiques
Des désirs affolants
Quand des fleurs en délire
Sifflotent des airs lents
Des filles en colère
Défilent en collant
Défiant des flics à cran
Criant qu’il faut s’défendre
Le rouge automatique
C’est l’amour authentique
Le jouet atomique
Le miracle écarlate
Qui éclate et qui gicle
Je crois à tes mirages
Et tes tours de magie
Aux images qui courent
Toujours à la limite
Autour de tes mirettes
Et de tes joues qui se marrent
Rouage magnétique
Tu joues à Aphrodite
Le devoir conjugal
Dialogue cordial. Les cils clignent « devine ». Gaudriole ? « D'accord ». Validé. Décollage adjugé.
Energie. Le goëland grandit. L'oeil guide le gouvernail. La nacelle s'élance. La carlingue ondule. Rodage.
Le convoi rajeuni. Le collier longe le cou. L'ange se lève, dérive, dévoile ses ogives. Jonglerie allègre. Odeur câline. Levure à la vanille de cajoleries.
Les langues s'allongent. Les organes s'égaillent. Les joues grenadinent.
Les avirons se régalent. Les ailerons virgulent à l'allure des gondoles.
La rive s'éloigne, le radeau vogue.
Le corail grouille de racines.
Le vagin s’élargit. Le linge dégouline. God !
Le lave linge couine. Le carillon grince. La jauge va…
Le duo vacille. Les collègues convolent. Le glaive cogne le dragon. La licorne geint « Encore ! Encore !». Dingo encule le guidon. Le lucre ça vidange !
Les roues et le cadre convergent vers le ravin. La louve s'éraille. Les violons éjaculent. Le guéridon rouille.
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9. |
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Chant 8 B - Le devoir conjugal
Dialogue cordial. Les cils clignent « devine ». Gaudriole ? « D'accord ». Validé. Décollage adjugé.
Energie. Le goëland grandit. L'oeil guide le gouvernail. La nacelle s'élance. La carlingue ondule. Rodage.
Le convoi rajeuni. Le collier longe le cou. L'ange se lève, dérive, dévoile ses ogives. Jonglerie allègre. Odeur câline. Levure à la vanille de cajoleries.
Les langues s'allongent. Les organes s'égaillent. Les joues grenadinent.
Les avirons se régalent. Les ailerons virgulent à l'allure des gondoles.
La rive s'éloigne, le radeau vogue.
Le corail grouille de racines.
Le vagin s’élargit. Le linge dégouline. God !
Le lave linge couine. Le carillon grince. La jauge va…
Le duo vacille. Les collègues convolent. Le glaive cogne le dragon. La licorne geint « Encore ! Encore !». Dingo encule le guidon. Le lucre ça vidange !
Les roues et le cadre convergent vers le ravin. La louve s'éraille. Les violons éjaculent. Le guéridon rouille.
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10. |
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Chant 9 A - Fruit de saison
Fruits de saison
Frais et séduisant
Fraises acides
Huile de saphir
Salade de fruits
Fruits de saison
Un bout de melon sous ton menton
Comme un bonbon mou
Coule le long
De ton cou
Debout
Puis sous tes boutons
Debout
Tu tombes ta blouse
Tu écartes les narines
Tu craques et tu croques les nectarines
Tu lèches une pèche
Et tu pêches la lune
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11. |
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Chant 9 B - Le mystère de l'amour
Sautez !
Sauter par-dessus les toits
Pour se poster sur les étoiles
S’assoir
S’assoir et rester là
Porté par les astres du soir
C’est toujours la même histoire
C’est le mystère de l’amour
La patience
La persévérance
L’errance
Et l’espérance
Tout ça s’apprend en silence
La tempérance
C’est être présent et s’avancer
Sans paresser mais sans se presser
S’émanciper
C’est toujours la même histoire
C’est le mystère de l’amour
C’est toujours la même histoire
C’est le mystère de l’amour
Le jour jette sa réalité
Le soir sème sa magie étoilée
Et il faut tout recommencer
S’en moquer en filoutant
Ou alors s’en foutre en se mentant
Mais il faut serrer fermement
Tranquillement et sans forcer
Souffrir encore sans sourciller
Ecouter son corps souffler
Et faire l’effort sans crier
Il faut s’aimer en se secouant
C’est toujours la même histoire
C’est le mystère de l’amour
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12. |
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Chant 9 C - La souveraineté
L’été… révèle… la voute céleste
Vous… vous êtes là… à trainer… le soir
Seul… à rêvasser… sous les allées vertes
Vous allez vers… la tour
Vous suivez les traces
Vous tournez la tête
Vous traversez la route
Et puis vous tracez… à travers la vallée
A un moment
Vous vous arrêtez
Vous voulez vous assoir
Vous souhaiteriez la voir
La serrer et savoir
La trousser et l’avoir
Mais…
Vous êtes là… à trainer… le soir
La terre est vaste
Les astres s’ouvrent
L’ourse se soulève
Vous avez trouvé la source
Vous avez un peu la frousse
Vous vous roulez à terre
La vérité est souterraine
La vérité est souveraine
Elle retrousse sa voilette sertie d’étoiles et
Sa voix sereine vous avoue toutes ces lettres
Ses lèvres vous versent l’averse
Vous avalez cette voix veloutée
Vous savourez l’étoile éternelle
Sa loi vous traverse
La vérité est souveraine
La vérité est souterraine
La
Vérité
Est
Souveraine
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13. |
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Chant 10 - Jour de paie
Jour de paie
Des hordes de robots se glissent sous les draps bras dessus bras dessous pareil
Des hordes de robots plongent dans le sommeil aujourd’hui c’est jour de paie
Des hordes de robots prennent leurs cachets
Ouvrent leurs sachets
Sèchent leurs larmes
Lèchent leurs armes
Tissent leur drame : corticoïdes antidouleurs, extincteurs d’ulcères à doses légales
La molécule calcule les maux, écule nos âmes et calme les hommes
Mais tout ça ne me regarde pas
J’veux pas l’savoir
Ca n’a pas de sens
On a pas l’choix
Et c’est comme ça
« Faut rembourser la maison, la bagnole, payer les charges, les impôts, les assurances, l’électricité, la mutuelle complémentaire, la cantine »
Au creux du jour
J’écoute ton cœur
Rencontre tes joues
Joue contre ton con
Cour le long de ton cou
Heureux je secoue
Tes couettes au creux du jour
Je roucoule au décor
Tout est chouette !
Se laisser guider
Se laisser glisser
Tes mains sur les miennes
Tu es musicienne
Quand l’œil du cyclone
Qui cligne des cils
Luit dans le ciel
Au seuil des collines
Et quand les coccinelles
Comme des éclats d’onyx
Cueillent la nuit
Délicieuse et exquise
Les lucioles sucent la lune
Eclose et câline
Au dessous de l’icône
Si vous laissez faire Lucifer
Ses somnifères siphonnent vos fééries
Et Sisyphe sonne les complies en enfer
Prélèvements automatiques
Engagement téléphonique
Enlèvement fantomatique
Emmerdement anecdotique
Enivrement logarithmique
Enchantement pictographique
Envoutement technologique
Encadrement hypothétique
En attendant tu m’piques mon fric
Allègement substantifique
Agacement électronique
Harcèlement psychologique
Acharnement crotte de bique
Commandement économique
Consentement machiavélique
Contentement télégraphique
Chuchotement informatique
Correctement mathématique
En attendant tu m’piques mon fric
Tes lèvres mentent à ton éthique
Tes bilans et tes statistiques
Tes bilans et tes statistiques
Déguisement démagogique
Dépouillement démocratique
Dérèglement écologique
Durablement problématique
Egarement cacophonique
Enormément médiatique
Exactement en mosaïque
Directement supersonique
Brutalement énigmatique
Obscurément hypothétique
Télépaiement systématique
Prélèvements automatiques
En attendant tu m’piques mon fric
Tes lèvres mentent à ton éthique
Tes bilans et tes statistiques
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14. |
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Chant 10 C - La dictature des déficits
La dictature des déficits
Facilite des trucs curieux
Des trafics de flux illicites
Et des affaires si fructueuses...
Les trusts qui défient les états
Surfent sur des cadres si tristes
Que l'édifice se détraque
C'est la crise... Y a des fuites
La dictature des déficits
Déferle sur les cités – krach !
Les hydres flasques les détruisent
Les squales fétides les reluquent
Les états qui sifflent les dettes
Des créatures fiduciaires
Décident de cures fatales
Décrètent des salaires frustres
La dictature des déficits
Sucre les aides des actifs
Les crédits acides fluctuent
Sur des actualités factices
La télé diffuse des tractes
Alerte des difficultés :
« Il suffit de traquer les rats
Crucifiez les assistés !»
La dictature des déficits
A réduit ta réalité
Les factures d'électricité
Sucent le fric des attardés
La crédulité des affreux
La sécurité des fascistes
Les cafards étriqués se frustrent
Ca fait hurler leurs cœurs racistes
La dictature des déficits
Scarifie les surfaces dures
Fracasse les carcasses tièdes
Elle a sacrifié la culture
Les cris affreux de la structure
Les éclats frais des cicatrices
Les flaques sur les extrémités
Ca… ça c’est l'esthétique des fissures
La dictature des déficits
L'efficacité des ratures
Les écritures falsifiées
Les astuces des tirelires
Le fric- frac et les cuts drastiques
Les tarifs acres du désastre
Les risques calculés du feu
Tout ça… tout ça ne flétrit que les queues des cerises
La dictature des déficits
Edicte des farces caduques
Diffuse des tracasseries
Et des articles frelatés
Des caricatures d'élus
Se félicitent de leur culte
Les frasques des édiles tuent
Les fruits de la lutte des classes
La dictature des déficits
C'est des taxes et des frais qui durent
Ils sont édités sur les fascicules
De ceux qui te filtrent et t'assurent
La dictature des déficits
A fracturé la société
Elle a réduit les effectifs
Et facilité les reculs
De qui Crésus est-t-il le fils ?
C'est Scarface qui l'a éduqué
J’étais là… les nerfs renégats
Le terrain était large
Les trains étaient arrêtés
Le linge aéré gelait
Le neige éteinte râlait
L’étreinte était enragée
A régénérer le teint
De l’intérêt général
Au fond d’une impasse, un vieux transistor posé sur une table grésillait un message :
« A l’heure où nous sommes, tous les citoyens comprennent que les formes traditionnelles et ordinaires de l’Etat disparaissent.
Devant la confusion, devant la liquéfaction d’un pouvoir politique tombé sous la servitude du système financier,
face à l’obsolescence de nos institutions, nous déclarons formellement ce qui suit:
Tout citoyen a le devoir absolu de rentrer en résistance, de se défendre contre l’oppression c'est-à-dire contre ce qui l’accable.
Ne cédez pas à la panique ; soyez sur vos gardes.
Tout ce qui peut être réuni doit être organisé.
Rejoignez nous ! »
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15. |
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Chant 10 B - Prélèvements automatiques
Prélèvements automatiques
Engagement téléphonique
Enlèvement fantomatique
Emmerdement anecdotique
Enivrement logarithmique
Enchantement pictographique
Envoutement technologique
Encadrement hypothétique
En attendant tu m’piques mon fric
Allègement substantifique
Agacement électronique
Harcèlement psychologique
Acharnement crotte de bique
Commandement économique
Consentement machiavélique
Contentement télégraphique
Chuchotement informatique
Correctement mathématique
En attendant tu m’piques mon fric
Tes lèvres mentent à ton éthique
Tes bilans et tes statistiques
Tes bilans et tes statistiques
Déguisement démagogique
Dépouillement démocratique
Dérèglement écologique
Durablement problématique
Egarement cacophonique
Enormément médiatique
Exactement en mosaïque
Directement supersonique
Brutalement énigmatique
Obscurément hypothétique
Télépaiement systématique
Prélèvements automatiques
En attendant tu m’piques mon fric
Tes lèvres mentent à ton éthique
Tes bilans et tes statistiques
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16. |
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J’ai pété les plombs
J’étais pompette
J’ai jeté l’éponge
Et plongé la tête
J’ai longé ton pont
J’ai jeté tes pompes
J’ai épelé ton nom
Et tété tes petons
J’ai pété les plombs
J’étais pompette
To tell the truth I’ve got the blues
Deep in my soul it burns
Thunder and doubts in
Indigo mood
Don’t let me be misunderstood
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Olivier Campos Paris, France
Olivier Campos is a poet composer and performer based in Paris. Since his best selling poetry book "L'heure est mûre" (Mots Migrateurs édiiteur, 2009), he explores new artistic fields and presents a tribute to the second of his poetical guides, Charles Baudelaire. Vertigineuse douceur is a musical setting of Baudelaire's most celebrated Fleurs du mal. Savour and enjoy! ... more
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