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L'​é​poque infinie

by Olivier Campos

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1.
Chant 1 – L’heure est mûre L’heure est mûre L’aurore se rallume Ses lueurs remuent les murs La rue murmure une rumeur L’heure est mûre L’ordre est drôle Les hommes modèles dorment Dehors les rats hument l’ordure Rodent au-delà de l’arôme de la merde Mordent les dorures des rebus Une lourde brume Enrobe les arbres L’heure est mûre L’ordre est drôle L’Eldorado brûle Le dollar s’érode L’euro s’endolori La flambée des prix enfle la déprime Les crédits créent des dettes directes Le libéralisme est misérable Le libéralisme c’est des barils de larmes Le libre échange est une branche gelée La croissance est l’essence de la croix La concurrence ça rend con Et ça rançonne Le marketing nique ta mère L’Empire empire L’Etat totalitaire altère la réalité Les démocraties occidentales s’oxydent discrètement dans la médiocrité Je répète: Les démocraties occidentales s'oxydent discrètement dans la médiacratie L’eau propre absorbe l’opprobre et la rage se propage Un ivrogne renfrogné cogne une charogne, besogne, la rogne, grogne. L’heure est mûre L’ordre est drôle Le coq chante dans l’enclos Les cloches s’entre- choquent Tes yeux arrachent l’écharde des charmes et des cauchemars Tes rêves s’éparpillent Tu te sépares du sommeil L’heure est mûre L’ordre est drôle Des hordes de robots Se dressent et se lèvent Vont vers les interrupteurs Heurtent l’imprévu Vitupèrent Perdent leur sang froid Foirent Filent aux toilettes Sifflent sous les toits Chient comme les chiens Lèchent les cuillers Mâchent, dévorent ou grignotent Boivent Avalent des bols de Thé, choco, cacao, café, céréales Et puis filent sous la douche Se sèchent les cheveux Valsent dans leurs habits Brillent devant la glace Se lavent les dents Bavent devant De beaux lavabos blancs Passent leur collier Lassent leurs souliers Sous l’œil complice de l’heure Chaussent leurs Mocassins, escarpins, basquets, bottes Claquent des pieds Captent les clés Décalquent la porte Partent de leur l’appart… Dérapent … Attraper le départ Pour la parade et « A l’attaque ! » Perdent leur tête dans le sac Se cassent S’éclatent Et c’est là qu’t’en es dans ta quête C’est la fête ! c’est la fête ! c’est la fête ! Fatalité ? Des valets, des lavettes dévalent les escaliers D’autres descendent en ascenseurs Dansent en se serrant - C’est plus rassurant - Les écoliers cavalent Vaquent à leur colle Caracolent « Hauts les cœurs ! Hauts les cœurs ! » Jusqu’ à un autre interrupteur A côté d’une autre porte L’alarme des merles hurle en aparté: « Hey ! carpette ! Tu t’apprêtes à la précarité ! Cries pas ! Pâquerette ! Parles … Tu pars pour ta quête ? Qui a créé ta peur ? » Les loups appellent les poules : « A Rome, la morale a l’arme là haut A Rome, la morale mord aux larmes A Rome, la morale a mal aux hommes A Rome, la morale a l’arôme de la mort » La seule solution c’est l’art La seule solution c’est la révélation La seule solution c’est l’évolution des rôles La seule solution c’est l’élévation du prolo La seule solution c’est l’ovulation des robots La seule solution c’est rêver aux lucioles La seule solution c’est la Révolution
2.
Chant 2 - Cherchez l'erreur Dehors, Asphalte, macadam, bitume Appliques bleues, becs Capsules câblées Bulles cubiques bâclées et opaques équipées de béquilles Escales de bus à messages lucratifs. Le mobilier urbain Bariolé de luminaires à blêmir Buriné d’armoires électriques à bleuir l’oubli Aux urinoirs ruinés dans le bourbier de rien au milieu des bobines Aux miroirs imbibés de publicités La publicité c’est l’alibi de la … C’est aussi la clé de la culpabilité qui cible les lubies de la cité. La cité est plus belle sans la publicité. « Des millions à gagner ! Des millions à gratter » Des millions ? t’es mignon ! T’es mignon des millions ! T’es mignon ! t’es mignon ! T’es mignon ! t’es mignon ! Tes mignons ! T'es mignon ! Mais… tes millions… On en veux pas !... On en peux plus Et pourtant… Vaste cohorte costards cravates Vestes à carreaux… c’est trop la classe ! Troquez vos as ! rasez vos castes ! A vos carrosses ! sauvez vos cartes ! Vaquez au trot accros aux astres Travelos costauds, avocats rosses Toquards, rats d’cave – « ça va coco ?» Casques castors et sac croco Vos corps se vautrent, vos stars s’éclatent Toc toc hors taxe, ça va craquer Vas te carotte croque- savate ! Vas te carotte costard cravate ! Vas te crotte rateau à claque caca Rocco ! La bouillie du brouillard barbouille la carcasse de plomb d’un colosse public ; Il saute comme un toast sur son socle statique Il pleut de la mélasse au milieu de la place Les coins des rues fourrent leur groin au carrefour C’est l’avanie au niveau du caniveau Des larves roulent jusqu’au bout du boulevard. Des hordes de robots cherchent une place où se garer. C'est gratuit sur les parkings des entreprises, payant sur les parkings publics. Cherchez l’erreur dans les horodateurs.
3.
Chant 3 - Le nez dans le guidon Sas Badge Caméras Tourniquets Accès limité Contrôle à l’entrée Périmètre sécurisé Identité ? O.k. Ascenseur… ça sent la sueur Alors escalier… y’a qu’à y aller… Sors là et… Les marches… deux par deux… Les charmes de la peur… Les marches… deux par deux Les charmes de la peur - Driiiiiing - Arrivée au bureau L’entrée en fanfare Les enfants en enfer ; Salutations collégiales Et tu voudrais leur dire : « Mascarade camarades ! Drakkar à rames - bras cassés ! Baraka que dalle ! sac de crabes ! Caca de merde et carcasses à massacre ! Sarcasme ! Drame ! Braquemart de marbre Karma dada Art barbare et Abracadabra ! Drrriiiiiiiiiiiiiiing ! (Seconde sonnerie) Mais non, tu peux pas… Jean Edouard est déjà arrivé. Des hordes de robots ôtent leur manteau Tordent leur chaise Se laissent choir Retroussent leurs manches Vident leur sac “T’as vu hier soir à la télé… la maîtresse en maillot d'bain » Et ils... sortent leurs affaires Attrapent leur trousse, tirent la fermeture éclair Ouvrent leurs cahiers à grands carreaux et marge rouge Prennent leur stylo, le décapuchonnent La maîtresse a dit : « Bonjour les enfants » Et ils recopient fébrilement la date du jour projetée au tableau Ils la soulignent d'une autre couleur Pendant que les grands allument leurs… Ordinateurs. Des hordes de robots démarrent, merdent hard Rament ! Rament ! Rament ! Rament ! Rament ! Rament ! Sous l’œil de leur caméra intégrée Code d’accès ? Allez… c’est d’accord ! Tapez "entrée" Elan, trépas Partez en hâte Attrapez le pas Rattrapez le temps Tentez l’après… - La tempe perle déjà- Parlez hantés Télépathez : « Trempez les pattes » Tapez entrer Et errez… A plat ventre Le système d'exploitation est comme son nom l'indique Sur le fond d’écran La photo de la petite Un coucher de soleil Une jolie pépée dans un maillot de bain d’abeille Des meutes d'androïdes plugent leur clef u.s.b. Leur carte mémoire externe - Nouveau matériel détecté Et ils ouvrent leurs fichiers Et ils fourchent leur hier Internet illimité Réalité terminée Etreinte éternelle Lien… Etirement Termites intimes Lierre rétinien Télé entretien Tes en-têtes riment … Tes lettres me tiennent Tes titres me trainent Tes items m’éreintent L’ennemi m’étrille L’inertie m’étreint L’inertie m’éteint Merci… c’est certain Ici train- train Double clic A clic ou double Boule qui roule Et qui déboule ? La page d’accueil L’œil la décuple Déplie le jeu Cueille l’au-delà… La cage placide plaque le ciel, La glace piège, le Dieu claque, l'égide acide jappe: « J’y pige que’d… j’comprends aps, j’prends c’qu’on a, j’apprends qu’on a pas d’cran et pas d’compas ? Le cap à pic, digue, plage, cadeau, algue » Des hordes de robots saisissent leur identifiant Enfilent leur avatar Se travestissent Tissent leur travers Hissent leur fantaisie jusque dans La boîte de réception La boîte des déceptions Le squat des souscriptions, des descriptions, des prescriptions. Et là, toi t’es moite Des hordes de robots tapent leur mot de passe... passent… Quand tout à coup : « Vous avez beaucoup trop de nouveaux messages » Ouvrez les mails Mouillez les lèvres Cochez les cases Cachez les choses Chasser les causes Osez cash supprimer les spams Passez ! Passez ! Passez ! Passez ! Passez ! C’est pas… c’est pas… c’est pas… c’est pas C’est pas la peine ! Suivant, suivant, suivant, suivant, suivant, suivant, suivant Lisez entre les lignes Visez entre les signes Balisez en diagonale Dialoguez en silence Pondez des réponses Espérez des ponts Pondérez vos pensées Synthétisez Hésitez… Tétez l’intensité Et… tentez d’esthétiser l’instant … à l’instinct… « Vous z’y êtes ? » Analysez ! Banalisez ! Canalisez ! Lisez Nana ! Commentez !… Mettez en cote !… Mentez comme… expliquez comment!… Piquez le style ! Joignez les pièces !… Soignez les pièges ! Sélectionnez !... Collectionnez ! Faites gaffe à agrafer les frais ! Greffez les fatras !… Grattez les affres !…Ferez les targets !… taguez ! Transférez !… Restez francs !... Tressez l’enfer !… Fermez-la en stressant… C’est sans… c’est sans… cessez ! Confirmez votre envoi Conformez vos envies Confiez votre vie à… Formez les convois aux confins des temps Et voyez le confort… Driiiiiiiiiing! L’automne se fêle Driiiiiiiiiiing ! « C’est noté Follette… » Driiiiiiiiiing ! Créez des docs chauds chauds chauds chauds Des doses de choc Mais y’a bientôt plus personne au bout du fil Perdu au fond du… Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing Des hordes de robots se précipitent sous les préaux Courent dans la cour En riant, en criant, embrayent en braillant, en priant, en grillant, en vrillant C’est l’heure de la récréation L’art est création La re création La récréation L’art est création La récréation Post- it « Rappeler untel » Retrouver un numéro... O.k. Silence un instant Silence dans les rangs entre deux tonalités d'attente Bientôt Les quatre saisons de Vivaldi Livraison de claques en boucle L’onde est pure sur le répondeur Le son s’est perdu… les pleurs ont duré… les raideurs ont du plomb… alors « Votre correspondant Etant actuellement en ligne Veuillez laisser un message Après le bip sonore » Essaimez un « hélas!…», Honorez l’esprit et semez un « mince ! » Priez la personne et appréciez le bonheur : Parlez Tricotez Brodez Débordez et…raccrochez… Raccrochez les wagons On va bien rigoler L’alarme… la larme à l’œil Il est déjà onze heures – et t’as pas eu l’temps d’aller pisser ! Rendez-vous, réunion Mobilisation générale Les chiens de garde aboient : « Toujours plus vite ! Toujours plus fort ! Toujours plus light ! Toujours plus sport ! Toujours plus high ! Toujours plus score ! » Bilan des compétences « T'as rusé les résultats? » Fixation des objectifs par… les managers La rage mène les managers Les managers aiment l’armée Certains managers gèrent la manne à l’arme légère Ils malmènent les gens Des anges meurent, les âmes germent. J’en ai marre, j’ai les nerfs Leur manège me les mange… Et les ménagères rangent, Les ménagères gèrent Les ménagères mangent
4.
Chant 4 - Pause déj Break, brunch Snack- bar et barbaque naze Pizzas, paninis, sandwichs, fast- food A la cantine Des hordes de robots font la queue - Comme tout l’monde - Moment mouton… Le temps défile dans la file d’attente Alors les robots connectés envoient un sms Passent un coup de fil pour faire passer le temps qui file Un « je t'aime », « je pense à toi moi aussi », « Dac o dac… à ce soir… j’ai pris du pain… bec au bec mon chéri… » Bref, des hordes de robots attendent leur tour Plateau repas Couverts en vrac Verres incassables Serviettes en papier Ils lèchent au trot l’entrée Au choix Trois anchois chauds et des tranches de doigts chauds Ou alors ration de céleris Là haut le ciel aigris est gris Et « Les carottes sont crues ! » Le plat du jour Pâté de loup au plâtre dur à la rage de poule Ou alors… purée de lard au jus de rat et poulpe de la plage de Lourdes Toujours avec des frites Quel gouglou pour accompagner le miam miam? Une boisson? Un soda? Eau minérale ou eau gazeuse? Allez… pichet de piquette ! Et puis un fruit Pas trop cuit Un dessert Un mystère Avec cerise sur le gâteau Un tête à tête entre pines - co Au bord d’un kawa Où deux cœurs aux abois Deux fleurs en émoi Deux sœurs qui se noient Deux fleurs aux abois Deux sœurs en émoi Deux coeurs et l’da’wa To tell the truth I’ve got the blues Deep in my soul it burns Thunder and doubts in Indigo mood Don’t let me be misunderstood
5.
Chant 5 - Doxa Le libéralisme C’est le réalisme blême Il brime les masses Les séries “b” bercent les âmes Mille cerbères râlent « Merci à la barbarie » L’offre et la demande La mode m’effraie L’ordre des affaires frôle dans mes dédales le faux et l'amende Le modèle frôle dans des formes drôles la norme fardeau. Les enfants adorent les hommes forts L'offre et la demande c'est l'effort dans les maux Et des défauts marrants… dans le formol La productivité La productivité a réduit l’activité de vos pères mais pas la créativité Elle a été élu produit de la vacuité Elle cultive les paradis perdus Elle est le prélude de la cupidité qui perdure Elle est la parodie du lucre Elle a fait évoluer la qualité des produits V’la là honte et la pitié ! La compétitivité Elle a compacté la vitalité Elle s’accompli vite vite vite C’est les plats qu’on avale L’appétit de l’élite Et ce pacte de cons qui vont claquer Les abeilles Les abeilles hébétées Les abeilles ébahies Les abeilles éblouies Les abeilles éberluées Les abeilles ébranlées Les abeilles ébaubies Les abeilles échaudées Les abeilles égarées Les abeilles estourbies Les abeilles étourdies Les abeilles écrasées Les belles abeilles brillent dans le soleil La croissance à tous prix La croissance a tout pris La croissance t'a tout pris La croissance t'a pourri « Ce qui est absurde ça n'est pas le concept de rentabilité en lui même. Ce qui est absurde c'est d'avoir fait de la rentabilité à court terme la norme. Et que cette norme ce soit étendue à tous les autres domaines de nos activités ». L’idéal standard C'est-à-dire leur deal sidérant de laideur ardente L’idéal standard irradie leurs leaders Leur dada délire Les désirs des traders décident des listes en hardes Il est tard dans l’Etat et dans les citadelles : Les salariés attendent, râlent en dedans. Dédale, salade : « Hardis ! Hardis ! » Des styles arides distillent à distance… la Laideur Des hordes de robots fabriquent l’offre du fric Troquent et truquent les chiffres Truffent les affres de faux tracas Trafiquent les équilibres Traquent à l’affut les briques Bricolent - Les factures sont des fleurs de cactus - Fracturez les coffres ! Faites fructifier les trucs affreux ! Faites craquer les fœtus ! «Hey ! Tu fais quoi là ? » Débitez les dettes ! Créditez ! Créez l’idée ! Editez ! Equilibrez ! Dictez des briques ! Briquez les délits! Amortissez ! Rôtissez les âmes Le capital risque Il est patraque, il caresse le cristal, il s’épate de la crise Le capital risque pratique la crasse Il pique ta carapace, crispe tes actes Passe à la critique, tacle les parasites S'attaque à la patrie et capte la satyre Sa spirale écarlate… écarte l'esprit… appelle le christ Et patatra… il se carapate « Sapristi ! c'est par ici la tristesse à la carte ? » Le capital risque Ca se crie « caca à la pisse » et « casse pipe » La flexibilité C’est l’habileté à fixer les cibles A accabler A black lister A casser les faibles Et à exiler les beefsteaks ! Fixez les faxs Asphyxiez Photocopiez Copiez les fautes « Faut plier les côtes sur les côtés» Numérotez Tamponnez Peinez au temps A la chaîne Dictez Les chiffres du chômage La magie des formules sur les fiches a le charme diffus de la mort La friche des hommes déchus fume Des milliers d’hommes frêles fauchent les affres chauds du marché La férule rigide des forts et des chefs a c’est trop la frime ! Elle leur arrache des efforts Les formes déchirées à la marge murmurent des charades à de riches fraudeurs Les mules chargées de fruits moches, de larmes et de jus de fromages marchent A la dure Les images fluides, les mirages et des chimères dirigent « Ca c’est dommage ! Mais c’est la mode! » Les jolies abeilles Les belles abeilles brillent au soleil L’œil bleu, les ailes Les billes, le ciel Les abeilles Les belles abeilles brillent au soleil Rayent le ciel Scintillent sous les treilles Elles titillent les oreilles Pétillent dans ton sommeil L’abeille voit le miel pas la fleur L’abeille voit le miel pas la fleur La veille bois le miel pas la fleur La vieille noie le Des hordes de robots Tissent des réseaux Rangent leur bureau Ferment leur session S’envoient une pression Nettoient l’établi Boivent un verre de Chablis Cadenassent leur casier Ou le nez dans leur cahier Voulant oublier l’zéro Pécho pour bavardage Sur le blanc des nuages, Ils arrachant des pages Collent des images Cornent des ouvrages Cochent des petites cases Causent aux coquillages Codent des messages Coffrent des personnages Comme des sauvages.
6.
Chant 6 - Le centre commercial Des hordes de robots se précipitent vers la sortie, vers leur famille ou leurs amis. Pour aujourd'hui, le turbin c'est fini. Attention à la marche Respectez votre droite Traversez dans les clous Il est interdit de marcher sur la pelouse Et… veuillez emprunter La sortie de secours Le centre commercial Bagnole, parking, caution du caddie suivre la ligne, ignorer la douane volante des gros blacks baraqués aux talki- walkie, franchir les barrières grandes ouvertes. S’engouffrer dans les rayons, coup d’œil sur les promotions : Montagnes de lots de pates, sodas, un stand des produits du terroir, charcuterie corse. Objectif : barbaque à l’opposé du circuit Les bonnes affaires bernent tes efforts. Et si je m’offrais « la saveur à petit prix » estampillée viande française au quotidien ? Stocks de steaks Rampe de hampe Planche de flanche Palettes de bavette Choix de noix en escalope Tas de chipolatas, plateau de patates à la pistache, chapiteau de pâtes A poêler, à griller, à rôtir, à bouillir, à braiser, à bouser, à braillir, à poêiller, à grittir Festival du veau ! Côtes… avec os… costauds Filet de gilet, épaule de troll, collier d’écolier, Jambon de tendrons, gangue de langue Foie cœur rognons Joie pleur grognon Soie fleur pognon Poire beurre trognon Moules décoquillées de mille couilles Queues de crevettes, cœur de vedette, crêtes vertes de, creux de… Lot de quatre plus un gratuit à 5% d’économie à 10% d’éco vomi à 20 % d’éco momie à 50% d’éco domie à 100 % d’éco somnie La foire du vin Avec remise immédiate en caisse de 1,5 euros pour l’achat de deux bouteilles… ou de deux broutilles… c’est au choix Faites plaisir à vos envies : aspirateur, micro ondes, four, lave linge, bave linge, sèche linge, lèche singe Offre exceptionnelle de la force promotionnelle. Perfection de l’excès de perception des réflexes du consommateur. Et puis enfin… - de toute façon vous n’y échapperez pas – Vous passerez à la caisse - Vous avez la carte de fidélité ? - Votre ticket… s’il vous plait Roulez chariots roulez ! Lourds et chargés à ras Ouvrez le coffre, fourrez à la volés, chargez la bagnole… Et roulez jusqu’à une la pompe… à fric Le plein d'essence Insérez votre carte Validez votre code à l’abri des regards indiscrets Et maintenant retour au bercail Respectez la vitesse Attention aux radars Se garer… décharger… et ranger Des hordes de robots saluent leur progéniture, rubriquent leurs emplettes Rudoient leurs marmots en marmonnant Ou en ânonnant des reproches sur le fait Qu’ils sont encore branchés sur leur console de jeux plutôt que sur leurs calculettes Et ils ruinent leur crédibilité en allumant leur téléviseur Libérez vos envies A tout petit prix Profitez des prix bas Mais ça ne se voit pas Appelez maintenant Notre site internet Jouez gratuitement Votez pour ma lingette Pendant votre sommeil Retour d’un ciel de traine Mais au lever du soleil Les abeilles sont reines Les abeilles souveraines
7.
Chant 7 - La corruption 20 heures… la soupe est servie ! Merci d’être avec nous La corruption Les rapaces scrutent les carapaces et sucent les carcasses. Le capital, les parts, les actions, les cautions, les apports, les participations occultes, les rations opaques, les portions accrues, les accords pas sûrs, les relations pas cap, les pions pas si clairs Les crapules pullulent, les cons s'occupent Leurs propres pulsions les propulsent. Les paroles lisses, les créations de la paresse, les solutions expresses, les successions corporatistes, la cooptation, la sélection par la ruse, les espions, les rogues, les occupations, les captations, les punitions du caporal, les clairons qui puent, les clopes de la police et ses circonscriptions, les salissures sur la plaque, les plastrons, les cassures sur les ponts et la pollution. La presse, les lectures, l'expression, les parutions exclues, les pressions, la rue, les partitions cruelles et puisque les crispations: la nation, la nature et la nutrition. Les chorales nuptiales, les putes, l'option lucre, les prestations ocres, les passions, les corps, les éruptions chroniques, les pulpes coriaces, les crocs, les pulsations, les krachs L'irresponsabilité L'air est irrespirable Les trombes persistent Les ponts se précipitent Les précipices tombent Les palabres s'étirent à l'abri des bombes La paperasse cible les pires réponses possibles Laisser passer les ombres C'est ça l'irresponsabilité ! Les passions se libèrent Les biberons s’espacent Et… par ici les bonbons Les parasites résistent La tristesse Est elle vraiment Réparable ? Les stéréotypes Les poteaux s’étirent Les autos périssent Les pistolets errent Les policiers tirent L’autorité s’perd L’hostilité presse Les cités prospèrent Les procès persistent Les épiciers stressent Le prêtre a ses rites Les portes se tirent « Hier c’était top !» « Etre ici c’est trop sport ! C’est trop l’hystérie !» Résistez aux pitres Pistez les héros Triez les posters Restaurez les prières Reportez les psy Listez les pilotes Opérez les sites Tissez les réseaux Osez citer l’autre Sortez les pipos Protestez les prix Ripostez aux pièces Espérez zéro Et si vraiment trop c’est trop ! Stoppez les périls Et sirotez le porto ! Tripotez les restes Triturez les peaux Pétrissez les os Rôtissez les porcs Epicez les tristes Respirez au trot Allez pissez au tripot… Restez solitaires… Les faits divers Les hivers défilent ; le vide est frais, l’air défait les villes, le frêle verdit. Les hivers déferlent ivres Les faits divers effrayent les vieilles Les faits d’hiver font dériver les fêlés vers les rêveries des elfes Les fééries des livres délivrent des fers Les hivers défilent Les féeries des livres délivrent des fers Des faits divers Dans la prison qui pue la bique Y’a le pire des bandits que la terre ait connue Y’a le pire des brigands qui nous a mis cul nu Y’a ses amis du clan qui palabrent de la dette De perte d’équilibre et de plomb dans la tête Du Président de la république
8.
Chant 8 - Le contrat social Les cancres contrôlent les cartons et les cintres à l’entrée Les cancres toisent et installent les clients à côté Le cristal intact orne la salle de récréation - Alcool à l’œil – Les troncs se la racontent Les relations collent Les carnets tactiles se concertent Le tsar tricote, relance les cartes, raille le cancrelat Les cartels cisèlent les articles La coalition sénatoriale tatillonne les alinéas contre des liasses L'arsenal incolore concilie les alliances, trace les listes, taille les tracts Les canotiers se coltinent le larcin Les colonels escortent et canalisent les craintes ancestrales Les clairons racolent et enrôlent les linottes Les clones attisent le tétanos Le taulier rince les sctic aroles Le carillon tinte… tic tac… tic tac L’actrice a le trac Et ses colliers en toc quatre carats éclatent La clarté contraste Eclosion d’ancolie Le salon se concentre Les sales cons s'en contentent Applaudissements à son entrée Le cercle consacre l’artiste Collectionne les notes câlines La toison clito astral se lance Création orale Sonatine à oracle tonalité tracas Arcane trône Corolle satinée Nectar citron tartine Nectar citron tartine Nectar citron tartine Nectar La licorne à talons oscille Les contres alto se contorsionnent Le concert s’écorne La cantate s’éraille Le cartoon ralenti Le scenario craque Le récital s’écrase Les cloisons éclatent Alerte tilt On s'écrit « Allons! Action! Allons actions assis allons action assis» Quand il flotte dans l’air Des fils d’or, des éclairs Des étoiles filantes Aux reflets clignotants Des folies érotiques Des désirs affolants Quand des fleurs en délire Sifflotent des airs lents Des filles en colère Défilent en collant Défiant des flics à cran Criant qu’il faut s’défendre Le rouge automatique C’est l’amour authentique Le jouet atomique Le miracle écarlate Qui éclate et qui gicle Je crois à tes mirages Et tes tours de magie Aux images qui courent Toujours à la limite Autour de tes mirettes Et de tes joues qui se marrent Rouage magnétique Tu joues à Aphrodite Le devoir conjugal Dialogue cordial. Les cils clignent « devine ». Gaudriole ? « D'accord ». Validé. Décollage adjugé. Energie. Le goëland grandit. L'oeil guide le gouvernail. La nacelle s'élance. La carlingue ondule. Rodage. Le convoi rajeuni. Le collier longe le cou. L'ange se lève, dérive, dévoile ses ogives. Jonglerie allègre. Odeur câline. Levure à la vanille de cajoleries. Les langues s'allongent. Les organes s'égaillent. Les joues grenadinent. Les avirons se régalent. Les ailerons virgulent à l'allure des gondoles. La rive s'éloigne, le radeau vogue. Le corail grouille de racines. Le vagin s’élargit. Le linge dégouline. God ! Le lave linge couine. Le carillon grince. La jauge va… Le duo vacille. Les collègues convolent. Le glaive cogne le dragon. La licorne geint « Encore ! Encore !». Dingo encule le guidon. Le lucre ça vidange ! Les roues et le cadre convergent vers le ravin. La louve s'éraille. Les violons éjaculent. Le guéridon rouille.
9.
Chant 8 B - Le devoir conjugal Dialogue cordial. Les cils clignent « devine ». Gaudriole ? « D'accord ». Validé. Décollage adjugé. Energie. Le goëland grandit. L'oeil guide le gouvernail. La nacelle s'élance. La carlingue ondule. Rodage. Le convoi rajeuni. Le collier longe le cou. L'ange se lève, dérive, dévoile ses ogives. Jonglerie allègre. Odeur câline. Levure à la vanille de cajoleries. Les langues s'allongent. Les organes s'égaillent. Les joues grenadinent. Les avirons se régalent. Les ailerons virgulent à l'allure des gondoles. La rive s'éloigne, le radeau vogue. Le corail grouille de racines. Le vagin s’élargit. Le linge dégouline. God ! Le lave linge couine. Le carillon grince. La jauge va… Le duo vacille. Les collègues convolent. Le glaive cogne le dragon. La licorne geint « Encore ! Encore !». Dingo encule le guidon. Le lucre ça vidange ! Les roues et le cadre convergent vers le ravin. La louve s'éraille. Les violons éjaculent. Le guéridon rouille.
10.
Chant 9 A - Fruit de saison Fruits de saison Frais et séduisant Fraises acides Huile de saphir Salade de fruits Fruits de saison Un bout de melon sous ton menton Comme un bonbon mou Coule le long De ton cou Debout Puis sous tes boutons Debout Tu tombes ta blouse Tu écartes les narines Tu craques et tu croques les nectarines Tu lèches une pèche Et tu pêches la lune
11.
Chant 9 B - Le mystère de l'amour Sautez ! Sauter par-dessus les toits Pour se poster sur les étoiles S’assoir S’assoir et rester là Porté par les astres du soir C’est toujours la même histoire C’est le mystère de l’amour La patience La persévérance L’errance Et l’espérance Tout ça s’apprend en silence La tempérance C’est être présent et s’avancer Sans paresser mais sans se presser S’émanciper C’est toujours la même histoire C’est le mystère de l’amour C’est toujours la même histoire C’est le mystère de l’amour Le jour jette sa réalité Le soir sème sa magie étoilée Et il faut tout recommencer S’en moquer en filoutant Ou alors s’en foutre en se mentant Mais il faut serrer fermement Tranquillement et sans forcer Souffrir encore sans sourciller Ecouter son corps souffler Et faire l’effort sans crier Il faut s’aimer en se secouant C’est toujours la même histoire C’est le mystère de l’amour
12.
Chant 9 C - La souveraineté L’été… révèle… la voute céleste Vous… vous êtes là… à trainer… le soir Seul… à rêvasser… sous les allées vertes Vous allez vers… la tour Vous suivez les traces Vous tournez la tête Vous traversez la route Et puis vous tracez… à travers la vallée A un moment Vous vous arrêtez Vous voulez vous assoir Vous souhaiteriez la voir La serrer et savoir La trousser et l’avoir Mais… Vous êtes là… à trainer… le soir La terre est vaste Les astres s’ouvrent L’ourse se soulève Vous avez trouvé la source Vous avez un peu la frousse Vous vous roulez à terre La vérité est souterraine La vérité est souveraine Elle retrousse sa voilette sertie d’étoiles et Sa voix sereine vous avoue toutes ces lettres Ses lèvres vous versent l’averse Vous avalez cette voix veloutée Vous savourez l’étoile éternelle Sa loi vous traverse La vérité est souveraine La vérité est souterraine La Vérité Est Souveraine
13.
Chant 10 - Jour de paie Jour de paie Des hordes de robots se glissent sous les draps bras dessus bras dessous pareil Des hordes de robots plongent dans le sommeil aujourd’hui c’est jour de paie Des hordes de robots prennent leurs cachets Ouvrent leurs sachets Sèchent leurs larmes Lèchent leurs armes Tissent leur drame : corticoïdes antidouleurs, extincteurs d’ulcères à doses légales La molécule calcule les maux, écule nos âmes et calme les hommes Mais tout ça ne me regarde pas J’veux pas l’savoir Ca n’a pas de sens On a pas l’choix Et c’est comme ça « Faut rembourser la maison, la bagnole, payer les charges, les impôts, les assurances, l’électricité, la mutuelle complémentaire, la cantine » Au creux du jour J’écoute ton cœur Rencontre tes joues Joue contre ton con Cour le long de ton cou Heureux je secoue Tes couettes au creux du jour Je roucoule au décor Tout est chouette ! Se laisser guider Se laisser glisser Tes mains sur les miennes Tu es musicienne Quand l’œil du cyclone Qui cligne des cils Luit dans le ciel Au seuil des collines Et quand les coccinelles Comme des éclats d’onyx Cueillent la nuit Délicieuse et exquise Les lucioles sucent la lune Eclose et câline Au dessous de l’icône Si vous laissez faire Lucifer Ses somnifères siphonnent vos fééries Et Sisyphe sonne les complies en enfer Prélèvements automatiques Engagement téléphonique Enlèvement fantomatique Emmerdement anecdotique Enivrement logarithmique Enchantement pictographique Envoutement technologique Encadrement hypothétique En attendant tu m’piques mon fric Allègement substantifique Agacement électronique Harcèlement psychologique Acharnement crotte de bique Commandement économique Consentement machiavélique Contentement télégraphique Chuchotement informatique Correctement mathématique En attendant tu m’piques mon fric Tes lèvres mentent à ton éthique Tes bilans et tes statistiques Tes bilans et tes statistiques Déguisement démagogique Dépouillement démocratique Dérèglement écologique Durablement problématique Egarement cacophonique Enormément médiatique Exactement en mosaïque Directement supersonique Brutalement énigmatique Obscurément hypothétique Télépaiement systématique Prélèvements automatiques En attendant tu m’piques mon fric Tes lèvres mentent à ton éthique Tes bilans et tes statistiques
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Chant 10 C - La dictature des déficits La dictature des déficits Facilite des trucs curieux Des trafics de flux illicites Et des affaires si fructueuses... Les trusts qui défient les états Surfent sur des cadres si tristes Que l'édifice se détraque C'est la crise... Y a des fuites La dictature des déficits Déferle sur les cités – krach ! Les hydres flasques les détruisent Les squales fétides les reluquent Les états qui sifflent les dettes Des créatures fiduciaires Décident de cures fatales Décrètent des salaires frustres La dictature des déficits Sucre les aides des actifs Les crédits acides fluctuent Sur des actualités factices La télé diffuse des tractes Alerte des difficultés : « Il suffit de traquer les rats Crucifiez les assistés !» La dictature des déficits A réduit ta réalité Les factures d'électricité Sucent le fric des attardés La crédulité des affreux La sécurité des fascistes Les cafards étriqués se frustrent Ca fait hurler leurs cœurs racistes La dictature des déficits Scarifie les surfaces dures Fracasse les carcasses tièdes Elle a sacrifié la culture Les cris affreux de la structure Les éclats frais des cicatrices Les flaques sur les extrémités Ca… ça c’est l'esthétique des fissures La dictature des déficits L'efficacité des ratures Les écritures falsifiées Les astuces des tirelires Le fric- frac et les cuts drastiques Les tarifs acres du désastre Les risques calculés du feu Tout ça… tout ça ne flétrit que les queues des cerises La dictature des déficits Edicte des farces caduques Diffuse des tracasseries Et des articles frelatés Des caricatures d'élus Se félicitent de leur culte Les frasques des édiles tuent Les fruits de la lutte des classes La dictature des déficits C'est des taxes et des frais qui durent Ils sont édités sur les fascicules De ceux qui te filtrent et t'assurent La dictature des déficits A fracturé la société Elle a réduit les effectifs Et facilité les reculs De qui Crésus est-t-il le fils ? C'est Scarface qui l'a éduqué J’étais là… les nerfs renégats Le terrain était large Les trains étaient arrêtés Le linge aéré gelait Le neige éteinte râlait L’étreinte était enragée A régénérer le teint De l’intérêt général Au fond d’une impasse, un vieux transistor posé sur une table grésillait un message : « A l’heure où nous sommes, tous les citoyens comprennent que les formes traditionnelles et ordinaires de l’Etat disparaissent. Devant la confusion, devant la liquéfaction d’un pouvoir politique tombé sous la servitude du système financier, face à l’obsolescence de nos institutions, nous déclarons formellement ce qui suit: Tout citoyen a le devoir absolu de rentrer en résistance, de se défendre contre l’oppression c'est-à-dire contre ce qui l’accable. Ne cédez pas à la panique ; soyez sur vos gardes. Tout ce qui peut être réuni doit être organisé. Rejoignez nous ! »
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Chant 10 B - Prélèvements automatiques Prélèvements automatiques Engagement téléphonique Enlèvement fantomatique Emmerdement anecdotique Enivrement logarithmique Enchantement pictographique Envoutement technologique Encadrement hypothétique En attendant tu m’piques mon fric Allègement substantifique Agacement électronique Harcèlement psychologique Acharnement crotte de bique Commandement économique Consentement machiavélique Contentement télégraphique Chuchotement informatique Correctement mathématique En attendant tu m’piques mon fric Tes lèvres mentent à ton éthique Tes bilans et tes statistiques Tes bilans et tes statistiques Déguisement démagogique Dépouillement démocratique Dérèglement écologique Durablement problématique Egarement cacophonique Enormément médiatique Exactement en mosaïque Directement supersonique Brutalement énigmatique Obscurément hypothétique Télépaiement systématique Prélèvements automatiques En attendant tu m’piques mon fric Tes lèvres mentent à ton éthique Tes bilans et tes statistiques
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J’ai pété les plombs J’étais pompette J’ai jeté l’éponge Et plongé la tête J’ai longé ton pont J’ai jeté tes pompes J’ai épelé ton nom Et tété tes petons J’ai pété les plombs J’étais pompette To tell the truth I’ve got the blues Deep in my soul it burns Thunder and doubts in Indigo mood Don’t let me be misunderstood

credits

released October 26, 2016

Enregistré et mixé aux Studios du Chat Perché entre Avril et Octobre 2016
par Bill Bastiani

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Olivier Campos Paris, France

Olivier Campos is a poet composer and performer based in Paris. Since his best selling poetry book "L'heure est mûre" (Mots Migrateurs édiiteur, 2009), he explores new artistic fields and presents a tribute to the second of his poetical guides, Charles Baudelaire. Vertigineuse douceur is a musical setting of Baudelaire's most celebrated Fleurs du mal. Savour and enjoy! ... more

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